Programmation Festival Cinéma(s) d’Iran #1
Téléchargez le programme interactif du festival Cinéma(s) d’Iran
Fictions – nouveau cinéma iranien
La situation du cinéma iranien est paradoxale. Il représente d’une part une cinématographie reconnue sur le plan international et régulièrement primée dans les festivals, tout en subissant à l’intérieur du pays une censure implacable comme l’a rappelée en 2010 l’arrestation et la condamnation de Jafar Panahi. Peu de temps après, le cinéma iranien connaissait son plus grand succès critique et public avec Une Séparation, Ours d’or à Berlin en 2011, et César et Oscar du meilleur film étranger en 2012. Malgré sa condamnation et son assignation à résidence, Panahi vient de réaliser un nouveau film Closed curtain que nous montrerons en avant-première en France lors du festival.
A cette œuvre singulière dans sa réalisation, répondent d’autres films caractéristiques du cinéma iranien contemporain comme Taboor, Parviz, ou Modest Reception, tous inédits en France. Mais aussi The Last Step d’Ali Mosaffa. L’acteur qui est aussi réalisateur viendra présenter son film en compagnie de son actrice principale Leila Hatami. Enfin, nous reviendrons avec Asghar Farhadi sur Le Passé lors d’une séance exceptionnelle en sa présence. En effet, quel film mieux que celui-ci pour symboliser la rencontre entre le cinéma français et iranien comme l’a montré sa présentation à Cannes et le prix d’interprétation féminine obtenue par Bérénice Bejo ?
Documentaires – un Iran politique
Le documentaire est également à l’honneur dans le festival comme le montrent Virgin de Taraneh Hassanzadeh, Back Vocal de Mojtaba Mirtahmasb ou Les derniers jours de l’Hiver de Mehrdad Oskouei qui opèrent une plongée dans la société iranienne mais aussi le court-métrage Arezou d’Ali Molavi qui tend le micro aux passants de Téhéran pour recueillir leur souhait. Nous nous intéresserons également aux Iraniens de l’étranger avec Pour moi, le soleil ne se couche jamais de Mina Rad qui suit Ahmed un quinquagénaire vivant en France qui a su surmonter le handicap de sa cécité.
Focus 2013 – Les Révolutions iraniennes
En cette année d’élection présidentielle, comment ne pas revenir sur le scrutin de 2009 à l’origine d’une mobilisation sans précédent des Iraniens ? Nous évoquerons la campagne présidentielle de 2009 avec deux films : 20 jours qui ébranlèrent Téhéran d’Ali Razi et Salaam Isfahan de Sanaz Azari, puis nous porterons notre regard sur le « mouvement vert » de contestation et ses échos sur la Toile avec Iran, fragments d’une révolution avant d’élargir notre vision à la révolution de 1979 avec Le Mouvement de Libération des femmes iraniennes, année zéro du collectif « Des femmes filment » et Iran, l’utopie en marche de Jocelyne Saab qui montrent le début du nouveau régime en 1980. Enfin, avec Women without men de Shirin Neshat, nous nous attarderons sur le coup d’Etat de la CIA contre le premier ministre Mohammad Mossadegh en 1953, un épisode déterminant de l’Histoire iranienne contemporaine.
Classiques – Un Iran cinématographique
Iran, une révolution cinématographique de Nader T. Homayoun nous permettra d’avoir un point de vue d’ensemble sur le cinéma iranien des origines à nos jours. Enfin, nous rendrons hommage à Farrokh Gaffary avec La Nuit du Bossu, un des grands classiques de la comédie iranienne.
TABLES RONDES
Retour sur les élections présidentielles
Quatre ans après le « mouvement vert » de contestation qui entraîna une mobilisation internationale des Iraniens à travers le monde, quels enseignements tirer des élections présidentielles de juin 2013?
C’est à cette question que nous tenterons de répondre en présence d’Ahmad Salamatian (ancien député du premier parlement iranien vivant en France, libraire, écrivain et politologue), Mahnaz Shirali (sociologue, indépendante) et Serge Michel (journaliste au Monde).
Quel avenir pour le cinéma iranien ?
Si Abbas Kiarostami et Asghar Farhadi ont tourné leur dernier film à l’étranger tout en continuant à vivre en Iran, d’autres ont choisi l’exil comme Bahman Ghobadi ou Mohsen Makhmalbaf. Cette situation contraste avec celle de Jafar Panahi, assigné à résidence, mais continuant à tourner, ou de Rakhshan Bani-Etemad dont le dernier film Les Histoires est interdit. Dans ces conditions, comment définir l’avenir du cinéma iranien ?
Nous tenterons de répondre à cette question en présence de Mamad Haghighat (critique et réalisateur), Sanaz Azari (réalisatrice, auteur de « Salaam Isfahan ») Agnès Devictor (Maître de conférence à Paris I).
———–
Fictions :
Closed Curtain (Parde), Jafar Panahi, Kamboziya Partovi (2013)
Last Step (The) (Pele Akhar), Ali Mosaffa (2012)
Modest Reception (Paziraie Sadeh), Mani Haghighi (2012)
Nuit du bossu (La) (Chabe ghouzi), Farrokh Ghaffari (1963)
Parviz, Majid Barzegar (2012)
Passé (Le), Asghar Farhadi (2013)
Querelles (Soug), Morteza Farshbaf (2012)
Taboor, Vahid Vakilifar (2012)
Women without men (Zanan bedoun-e mardan), Shirin Neshat, Shoja Azari (2009)
Documentaires :
Arezou, Ali Molavi (2013)
Back vocals (Seda-ye dovom), Mojtaba Mirtahmasb (2004)
Derniers jours de l’Hiver (Les) (Akharin rouzhaye zemestan), Mehrdad Oskouei (2011)
Iran, fragments d’une révolution, Ana Nyma (2011)
Iran, l’utopie en marche, Jocelyne Saab (1980)
Iran, une révolution cinématographique, Nader T. Homayoun (2006)
Lady Téhéran (Tehran Banou), Camille Simony (2013)
Mouvement de libération des femmes iraniennes, année zéro,
Sylvina Boissonnas, Claudine Mulard, Michelle Muller, Sylviane Rey (1979)
Pour moi, le soleil ne se couche jamais, Mina Rad (2012)
Salaam Isfahan, Sanaz Azari (2010)
Twenty days that shook Tehran, Ali Razi (2010)
Virgin (Bakere), Tahereh Hassanzadeh (2009)
Animations :
Jeune homme et le tailleur roublard (Le) (Marde djavan va khayate hilegar), Rashin Kheyrieh (2009)
Portrait de famille, Mahin Javaherian, Mohammad-Ali Soleymanzadeh et Morteza Ahadi (2012)
———–
Informations pratiques :
Cinéma Nouvel Odéon
6, rue de l’École de Médecine
75006 PARIS
Métro : Odéon ou Cluny La Sorbonne.
Bus : 21, 27, 38, 58, 63, 70, 86, 87, 96
Station Vélib : 5 rue Sarrazin – 11 rue Danton – 5 rue de la Sorbonne
Tarif : 5 euros
Cartes UGC Illimité et Le Pass acceptées seulement pour les films suivants : “Women without men”, “Querelles”, “Le Passé”, “Twenty days that shook Tehran”, “Les derniers jours de l’hiver”, “Portrait de Famille”.
Pas de réservation possible
La billetterie sera ouverte au cinéma Le Nouvel Odéon à partir du lundi 24 juin pour les séances de la semaine.